Se disant sous-payés, les chauffeurs d'autobus scolaires du Québec réclament de meilleures conditions de travail, sans quoi, ils déclencheront une grève de trois jours au début du mois de mai.

Des centaines de chauffeurs affiliés à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) ont fait entendre leur voix lors d'une manifestation tenue samedi à Montréal.

Ils souhaitent obtenir un salaire garanti de 600$ par semaine ainsi que l'assurance qu'ils travailleront 42 semaines par année. Avec un salaire annuel moyen de 17 000$, les hommes et les femmes chargés de transporter les écoliers québécois entre la maison et l'école estiment qu'ils méritent plus.

D'autant plus, disent-ils, qu'ils ont des horaires de travail difficiles puisqu'ils doivent être disponibles près de 12 heures par jour. Même s'ils bénéficient de longues pauses entre leur mission du matin et celle de l'après-midi, ils n'ont souvent pas la possibilité de se trouver un deuxième emploi pour compenser le manque financier à gagner.

Yvon Godin, vice-président de la Fédération des services publics de la CSN (FEESP), parle carrément de «pauvreté» chez les chauffeurs, ajoutant que si les conditions ne s'améliorent pas, ils seront forcés «d'aller à la soupe populaire».

Selon le président du secteur transport scolaire à la CSN, Jacques Forgues, les politiciens reconnaissent depuis belle lurette que les salaires des chauffeurs sont «hors-norme». Mais ils font tout de même la sourde oreille à leurs revendications, a-t-il déploré.

Conséquemment, le syndicat souhaite que le gouvernement mette sur pied une table de concertation pour discuter de comment le sort de ces travailleurs pourrait être amélioré. Mais si Québec leur refuse, une grève de trois jours consécutifs sera déclenchée les 3, 4 et 5 mai, a indiqué M. Forgues.

Il y a près de 9000 chauffeurs d'autobus scolaires au Québec, dont environ 2500 sont représentés par la CSN.