Ottawa a annoncé la création d'une nouvelle agence chargée de réglementer les conseillers en immigration. Le ministre d'Immigration et Citoyenneté Canada, Jason Kenney, a indiqué vendredi que ce changement améliorera l'intégrité du système.

Le but du Conseil canadien de réglementation des consultants en immigration (CRCIC) sera de protéger les immigrants des conseillers véreux ou malhonnêtes.

Jusqu'à maintenant, l'industrie s'auto-réglementait sans reconnaissance officielle de la part d'Ottawa, par le biais de la Société canadienne de consultants en immigration (SCCI).

Le gouvernement fédéral faisait cependant face, depuis plusieurs années, à une série de plaintes concernant les soi-disant consultants «fantômes», qui offraient de mauvais conseils, voire des conseils frauduleux, des documents contrefaits, ou exigeaient d'être payés en argent comptant avant d'offrir des services.

Le CRCIC a été choisi à la suite d'un processus de sélection entamé en août 2010.

L'organisme a fait savoir qu'il mettra en oeuvre des mesures pour réglementer l'industrie de façon équitable et efficace.

Ce choix a cependant suscité l'ire de la SCCI, qui affirme représenter plus de 1900 consultants agréés. L'organisme s'est dit résolu à protéger les consommateurs et affirme examiner ses options après le choix du ministre Kenney.

Selon la SCCI, des vérifications internes commandées par l'organisme ont révélé que la société était bien régie et qu'elle faisait bien son travail en veillant à ce que ses membres obtiennent la formation nécessaire et qu'ils se conforment à ses normes élevées en matière de conduite éthique.