Le maire de Saguenay, Jean Tremblay, entend aller en appel de la décision du Tribunal des droits de la personne qui veut mettre un terme à la prière au conseil municipal de Saguenay.

Affirmant ressentir une profonde déception, le maire assure que la prière sera maintenue et s'engage à ce que la suite du recours ne repose plus sur les épaules des contribuables mais soit plutôt portée par des dons du public.

Ces dons pourront s'effectuer dans des bureaux d'arrondissement, des points de services municipaux, par chèque ou encore directement en ligne, sur le site internet de la ville de Saguenay.

Le maire s'est également engagé, si les sommes reçues excèdent les besoins, à redistribuer le surplus à des organismes qui oeuvrent auprès des démunis.

L'évêché de Chicoutimi a refusé de commenter la démarche du maire Tremblay. Par la voix du porte-parole, l'abbé Jacques Bouchard, il a insisté pour dire que cette décision était celle de la Ville et qu'elle ne concernait pas l'évêché.

La décision du Tribunal des droits de la personne impose à la ville de Saguenay de mettre un terme au rituel de la prière et de retirer les signes religieux de l'hôtel de ville. Une somme compensatoire de 30 000 $ devra aussi être versée au citoyen qui a porté plainte.

Jean Tremblay en fait une question de valeurs et de respect du patrimoine. Le maire croit aussi qu'il y a un apparent déséquilibre avec les accommodements raisonnables consentis à des croyants d'autres religions.