Ministres de la Défense, chercheurs, experts et financiers du monde entier se réunissent de vendredi à dimanche à Halifax, au Canada, pour débattre de sécurité mondiale    -de l'Afghanistan aux crises humanitaires- à deux semaines du sommet de l'OTAN de Lisbonne.

Ce sommet se penchera sur l'avenir de l'Alliance atlantique, la défense antimissile et les relations avec la Russie.

Aussi, le deuxième Forum sur la sécurité internationale d'Halifax -organisé par le German Marshall Fund des États-Unis et qui ambitionne de devenir l'équivalent nord-américain de la conférence européenne de Munich- apparaît-il comme un lieu d'échanges s'inscrivant dans la réflexion sur l'OTAN et sur l'approche «holistique» de la sécurité.

La rencontre sera ouverte par le ministre canadien de la Défense Peter MacKay. Parmi les participants, l'ancien candidat républicain à la présidence des États-Unis, le sénateur John McCain, la secrétaire américaine à la Sécurité intérieure Janet Napolitano et le général français Stéphane Abrial, à la tête de l'un des commandements suprêmes de l'OTAN, le Commandement allié Transformation.

Dans un climat politique marqué par la victoire républicaine aux élections américaines de mi-mandat, M. McCain risque de critiquer la politique afghane du président Barack Obama et notamment ses projets de retrait graduel des troupes américaines.

Les observateurs s'attendent à ce que d'autres sujets chauds soient débattus, tels la position de Washington à l'égard des pourparlers avec les talibans, le bouclier antimissile, les menaces venant de la branche d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique ou la guerre cybernétique.

Le gouverneur de la banque centrale canadienne, Mark Carney, devrait évoquer aussi l'impact que peuvent avoir sur les zones de conflit les politiques monétaires et l'aide au développement.

Un des débats les plus attendus, selon le porte-parole du German Marshall Fund, Will Bohlen, portera sur le lien entre les réponses aux crises humanitaires et la sécurité mondiale.