Le risque de conflits d'intérêts demeure au sein de la fonction publique canadienne puisque les fonctionnaires n'ont pas toute l'aide et les outils nécessaires pour les affronter, a constaté la vérificatrice générale.

Il faut que le gouvernement en fasse beaucoup plus pour gérer les conflits d'intérêts, a ainsi écrit Sheila Fraser dans son rapport, déposé mardi à la Chambre des communes, notant que la confiance de la population envers la fonction publique en dépend.

Alors que les conflits d'intérêts sont actuellement au coeur d'un présumé scandale d'octroi de contrats gouvernementaux à des donateurs au Parti conservateur, la vérificatrice générale est d'avis qu'il faut aider les fonctionnaires à non seulement reconnaître les conflits d'intérêts dans lesquels ils peuvent se trouver, mais aussi, à les règler.

Sans relever de scandale dans son rapport, Mme Fraser estime que des améliorations sont nécessaires car les situations où un fonctionnaire peut avoir à choisir entre ses fonctions officielles et ses intérêts personnels sont nombreuses.

Loin de blâmer les membres de la fonction publique, c'est plutôt le Conseil du trésor qui est montré du doigt par Mme Fraser pour ne pas avoir soutenu suffisamment les ministères dans leurs efforts pour créer des mécanismes d'aide.

Le Conseil du trésor n'a d'ailleurs pas encore mis en place la politique sur les conflits d'intérêts ni le nouveau code de conduite qu'exige depuis 2007 la Loi sur la protection des fonctionnaires divulgateurs d'actes répréhensibles.

Les conflits d'intérêts rapportés par les fonctionnaires ont d'ailleurs été étudiés beaucoup trop lentement dans ces cinq ministères. Près de la moitié des dossiers ont été traités en plus de 120 jours.