L'accès à l'aide juridique doit être élargi parce que les conditions d'admissibilité actuelles privent trop de citoyens d'une juste représentation juridique.

Le Barreau du Québec réclame une réforme en profondeur de l'aide juridique et constate que le plan de bonification amorcé en 2006 n'a pas permis de corriger les lacunes décriées, notamment pour les citoyens à faible revenu.

Pour régler ce que le Barreau qualifie d'iniquité, le gouvernement est pressé de rehausser les seuils d'admissibilité et de calquer le calcul des autres provinces canadiennes fondé sur les revenus établis par le salaire minimum sur une période de référence mensuelle.

Une analyse des mesures dites progressives appliquées dans le cadre du plan gouvernemental n'ont pratiquement eu aucun effet sur les demandes totales. Le Barreau explique que chaque fois que le seuil d'admissibilité a été augmenté, les hausses du salaire minimum conséquentes ont fait en sorte de ne pas permettre à d'autres personnes de se qualifier. En chiffres absolus, selon un rapport d'un comité du Barreau déposé mercredi, le seuil d'admissibilité se situe à 65 pour cent du salaire minimum.

Le directeur général du Barreau du Québec, Me Claude Provencher, déplore également que les sommes budgétaires additionnelles projetée de 30 millions $ pour 2005-2010 n'ont pu être injectées car il n'y a pas eu d'augmentation de la demande.