Des chefs autochtones de la région Atlantique et du Manitoba ont indiqué qu'ils mèneraient des consultations nationales pour réformer le processus électoral ayant cours sur les réserves des Premières Nations, affirmant que le système actuel était dépassé et paternaliste.

Le gouvernement fédéral appuie les chefs, qui chercheront à atteindre un consensus avant de présenter des recommandations à Ottawa pour une nouvelle réglementation sous la Loi sur les Indiens.

Le ministre des Affaires indiennes et du Nord, John Duncan, était présent lors de cette annonce à Halifax, aux côtés du Grand chef Ron Evans de l'Assemblée des chefs du Manitoba et des chefs Candice Paul et Morley Googoo de l'Atlantic Policy Congress of First Nations Chiefs.

M. Googoo a déclaré que le système actuel menait à de l'instabilité et à des conflits, mais qu'il avait surtout privé son peuple de l'opportunité d'élaborer des plans à long terme qui auraient un impact direct sur le développement économique de leurs communautés.

Il a ajouté qu'il s'agissait de la première fois où les Premières Nations élaborent des politiques qui «fonctionneraient pour eux» tout en augmentant la capacité des réserves à déterminer leur propre avenir.

Selon M. Googoo, les consultations nationales profiteraient du travail déjà accompli par les chefs de l'Atlantique et du Manitoba.

Ceux-ci voudraient voir les durées de mandat passer de deux à quatre ans pour améliorer la planification à long terme et briser ce qu'ils qualifient de cycle sans fin de campagnes électorales.

Ils se disent également inquiets par l'absence de conséquences liées à des crimes commis dans le cadre du processus électoral.

Cette annonce survient quelques jours seulement après une annonce d'Ottawa selon laquelle les résultats d'une élection survenue l'an dernier dans la réserve de Shubenacadie en Nouvelle-Écosse allaient être ignorés en raison d'une fraude électorale.

Toute nouvelle réglementation serait à adhésion volontaire, permettant aux groupes d'adopter les nouvelles règles ou non.

Il y a présentement 247 Premières nations qui tiennent des élections sous la Loi sur les Indiens.