Le secrétaire général de la FTQ, René Roy annonce qu'il va prendre sa retraite. Le syndicaliste lance du même coup la serviette dans la course qu'il avait l'intention de faire à Michel Arsenault pour la présidence de la plus importante centrale syndicale au Québec.

M. Roy, qui occupe le poste de secrétaire général depuis 12 ans, a annoncé dans les dernières heures ses intentions au sein de sa centrale. Il avait en septembre donné le signal à plusieurs leaders des syndicats affiliés qu'il allait livrer bataille à M. Arsenault, en dépit de ses 65 ans. Ses appuis se trouvaient notamment dans les secteurs des communications, de l'automobile et des travailleurs du papier.

M. Arsenault avait eu depuis quelques rencontres difficiles avec les jeunes syndiqués, à Sherbrooke et en Outaouais notamment, mais clairement les appuis de M. Roy n'étaient pas suffisants. D'entrée de jeu, il avait pourtant prévenu qu'il entendait livrer bataille à M. Roy.

Joint ce midi, M. Roy a fait savoir qu'il allait annoncer sa décision aux troupes cet après-midi. «Je n'avais pas assez d'appuis c'est tout simplement ça», résume-t-il pour expliquer sa décision de jetter l'éponge.

Il n'y aura donc pas d'élection pour la présidence de la FTQ en décembre, la tradition de la centrale sera maintenue. Dans le passé, Louis Laberge avait quitté à son heure et passé le relais à Fernand Daoust, qui lui l'avais transmis à Clément Godbout, qui lui-même avait cédé sa place à Henri Massé sans épreuve de force. Michel Arsenault, avait pris le relais d'Henri Massé qui avait quitté avant la fin de son mandat.

Durant toute l'année 2009 et une bonne partie de 2010, la direction de Michel Arsenault a été plongée dans la controverse. L'image publique de la FTQ, du syndicat de la construction et du Fonds de solidarité avait été sérieusement amochée, mais la direction de la centrale estimait être parvenue à calmer le jeu ; il n'y avait pas eu de mouvement de défection lors du maraudage de 2009 dans l'industrie de la construction.