Les élections au Nouveau-Brunswick semblent s'être transformées en un référendum sur les quatre ans au pouvoir du premier ministre libéral Shawn Graham, alors que les électeurs s'apprêtent à aller voter lundi.

Selon des observateurs, la campagne électorale libérale a été marquée, dès le début, par les faux-pas du premier ministre au cours de son mandat. Le plus important aura été sa décision de mettre fin à une proposition de plusieurs milliards de dollars pour vendre des parts de la compagnie d'électricité provinciale, NB Power, à Hydro-Québec.

La campagne a rappelé aux électeurs les récentes difficultés du parti libéral, selon le pdg de l'entreprise de sondage Corporate Research Associates, Don Mills.

En 2008, M. Graham avait dû faire marche arrière quant à sa promesse électorale de fusionner des universités et des collèges communautaires pour la création d'institutions polytechniques. Le gouvernement du jeune premier ministre avait dû se rétracter à nouveau lorsqu'il était revenu sur une décision de mettre fin à l'immersion française hâtive dans les écoles anglophones de la province.

Le point culminant des faux pas du gouvernement de M. Graham a été l'annonce soudaine de la vente de NB Power à Hydro-Québec, en octobre dernier, pour 4,75 milliards $. Cette vente aurait soulagé la province d'une large part de ses dettes et faisait partie d'un ambitieux plan du premier ministre pour donner l'autonomie financière à la province à l'intérieur de 20 ans.

Les premiers sondages suggéraient que les libéraux menaient, mais les conservateurs de David Alward les ont dépassés lors de la deuxième semaine de la campagne. Ils ont ensuite perdu cette avance. Selon M. Mills, les tiers partis de la province, largement marginalisés, ont bénéficié de cette baisse du soutien aux conservateurs.