Le secteur privé a soutenu le plus fort des contrecoups du ralentissement économique. Les dirigeants syndicaux tournent maintenant leur attention vers le secteur public, alors que les gouvernements, soucieux de réduire leurs déficits, exercent des pressions sur leurs travailleurs.

Erin Weir, économiste au syndicat des Métallurgistes unis d'Amérique, qui compte approximativement 11 000 employés du secteur public parmi ses rangs canadiens, estime que le risque d'affrontement dans le secteur public est sérieux.

Les différents paliers gouvernementaux ont prévenu que les travailleurs du secteur public n'étaient pas à l'abri, alors que les mesures de relance de l'économie font place à celles de réduction des déficits.

En Ontario, le premier ministre Dalton McGuinty a demandé à tous les employés du secteur public - incluant infirmières, enseignants et membres du personnel universitaire - de consentir à un gel des salaires d'une durée de deux ans, dans le cadre des efforts entrepris afin de diminuer un immense déficit projeté à plus de 100 milliards $ sur une période de huit ans.

Bien que les autres provinces canadiennes n'aient pas été aussi directes que l'Ontario, il ne fait aucun doute que les travailleurs du secteur public de partout au pays doivent songer à se serrer la ceinture.