À défaut d'excuses officielles du gouvernement du Canada, les expropriés de Forillon, en Gaspésie, recevront des laissez-passer pour le parc national. Ceux-ci seront également valides pour leurs enfants et leurs petits-enfants.

Dans le cadre du 40e anniversaire de la création du Parc national de Forillon, une exposition relatant l'histoire des habitants de cette partie de la péninsule, avant et au moment de l'expropriation, a été inaugurée samedi à la maison Dolbel-Roberts. Une cérémonie a eu lieu en présence du député conservateur de Lévis-Bellechasse, Steven Blaney, qui représentait le ministre de l'Environnement et responsable des parcs, Jim Prentice.

M. Blaney s'est dit heureux d'être le messager de son gouvernement, et affirme être convaincu que la remise de laissez-passer sera perçue comme un geste de réconciliation avec les familles expropriées à l'époque.

En 1970, 225 familles avaient été dans l'obligation de quitter leur domicile pour faire place au parc national.

Marie Rochefort, qui est membre du comité provisoire des personnes expropriées de Forillon, espèrait obtenir des excuses d'Ottawa mais elle ne se faisait pas d'illusions. Elle s'attendait à tout le moins à ce que le gouvernement fédéral réponde positivement à l'une des demandes des expropriés, soit l'accès gratuit au Parc de Forillon.