Le Canada n'augmentera pas immédiatement l'aide au Pakistan, ravagé par des inondations, même si les Nations unies veulent que la communauté internationale verse immédiatement 460 millions de dollars et que les États-Unis soutiennent que la reconstruction coûtera des milliards.

De passage à New York jeudi pour une réunion spéciale de l'assemblée générale des Nations unies, le ministre canadien des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, a affirmé qu'il n'avait pas l'intention de dépenser plus que les 33 millions de dollars déjà alloués au Pakistan. Il a néanmoins ajouté qu'il n'était pas fermé aux suggestions visant à aider davantage la population pakistanaise alors qu'elle en a besoin.

Au cours d'un entretien téléphonique avec La Presse Canadienne, M. Cannon a indiqué que le but de la rencontre aux Nations unies était de diriger l'attention de la communauté internationale sur la gravité de la situation qui a actuellement cours au Pakistan.

Au lendemain du séisme d'Haïti, le 12 janvier dernier, et lors du tsunami dévastateur en 2004 dans l'océan Indien, le gouvernement fédéral avait offert de verser aux pays en détresse l'équivalent de la somme amassée au sein de la population. Mais dans le cas du Pakistan, Ottawa n'a pas encore, pour l'instant, réitéré cette offre.

Mais selon la professeure en sciences politiques Kathy Brock, de l'Université Queen, les propos de M. Cannon au sujet de son «ouverture aux suggestions» semblent indiquer que l'on pourrait s'attendre prochainement à une telle annonce.

Lors de son séjour à New York, M. Cannon a notamment rencontré le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, et le ministre des Affaires étrangères du Pakistan, Shah Mahmood Qureshi, pour discuter de l'ampleur des dégâts.