Le Conseil national de la statistique exhorte le gouvernement Harper de revenir sur sa décision de rendre volontaire le questionnaire long du recensement.

Bien que le groupe supporte la décision des conservateurs d'éliminer la menace de jeter en prison toute personne qui refuserait de remplir le sondage fédéral, il s'oppose au caractère facultatif de l'exercice.

Et selon le conseil, les modifications rendues publiques mercredi par le ministre fédéral de l'Industrie, Tony Clement, démontrent qu'il s'agirait d'une erreur de transformer le recensement long en une enquête facultative.

M. Clement a annoncé que des questions sur les habiletés linguistiques seraient ajoutées au questionnaire court, qui demeure obligatoire. Cette décision est venue quelques heures après que la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada (FCFA), qui s'est adressé aux tribunaux afin d'empêcher Ottawa d'aller de l'avant avec sa décision de rendre volontaire le formulaire long.

En entrevue à La Presse Canadienne, M. Clement avait alors expliqué que le gouvernement procédait à ces changements afin de «respecter ses obligations légales, en vertu de la Loi sur les langues officielles».

Le rôle du Conseil national de la statistique est de conseiller le statisticien en chef du Canada sur tout l'éventail des activités de Statistique Canada.