De nombreux parents feront les frais des moyens de pression des responsables de services de garde en milieu familial, lundi, puisque plusieurs de ces garderies ouvriront leurs portes deux heures plus tard qu'à l'habitude.

Cette mesure pourrait affecter près de 90 000 enfants et leurs parents.

Il n'est pas exclu que ces moyens de pression s'intensifient au cours des prochaines semaines et que les responsables décident de fermer leurs services pour une journée entière.

C'est ce qu'a affirmé la vice-présidente de la Centrale des syndicats(CSQ), Louise Chabot.

Les responsables de service de garde en milieu familial (RSG), membres de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec, affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (FIPEQ-CSQ), négocient les clauses de leur première convention collective avec le gouvernement.

Mme Chabot a expliqué que les responsables avaient décidé d'entreprendre ces moyens de pression dans le but d'accélérer les négociations et de dire au gouvernement qu'elles attendent impatiemment des réponses à leurs demandes formulées en février.

Elles espéraient parvenir à une entente à la mi-juillet, mais Mme Chabot a peu d'espoir de voir cet échéancier respecté. Après presque six mois de négociations, la syndicaliste se demande où «s'en va le gouvernement» dans ce dossier.

Selon Mme Chabot, les responsables de garderies en milieu familial travaillent en moyenne 60 à 65 heures par semaine pour une rénumération inférieure au salaire minimum.

En plus de revendiquer de meilleures conditions salariales, les responsables demandent des congés fériés et de maladie payés.

Des 15 000 responsables de services de garde en milieu familial au Québec, 12 500 sont membres de la FIPEQ-CSQ.

Des activités de sensibilisation se tiendront également aux quatre coins du Québec. Des tracts seront distribués aux sorties de métro de Montréal et des visites de bureaux de députés sont prévues.