Plusieurs centaines de personnes ont manifesté dans les rues de Montréal, jeudi, pour dénoncer les arrestations massives et la brutalité policière lors du sommet du G20, qui s'est déroulé la fin de semaine dernière à Toronto.

Plusieurs représentants d'organismes s'étaient rassemblés au square Saint-Louis en début d'après-midi pour donner le coup d'envoi de l'événement organisé par l'organisme Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC).

La CSN et la Fédération des femmes du Québec (FFQ) étaient notamment présentes. La présidente de la FFQ, Alexa Conradi, a affirmé que les femmes ont été particulièrement victimes des mauvais traitements des policiers.

Puis, les manifestants ont entamé une longue marche en scandant notamment, «Libérez nos camarades».

Une jeune étudiante en histoire de l'art à l'UQAM, Camille, a affirmé avoir été arrêtée sans raison avec ses camardes à Toronto, les policiers leur ayant apparemment dit qu'ils savaient ce qu'ils s'apprêtaient à faire.

Plusieurs autres manifestants ont souligné que les Québécois avaient été particulièrement victimes de profilage. Plus de 200 d'entre eux auraient été arrêtes la semaine dernière et certains seraient toujours en prison.

Après avoir emprunté la rue Sherbrooke, le convoi a bifurqué sur la rue Saint-Laurent avant de s'arrêter devant l'édifice de la Fraternité des policiers et policières de Montréal, sur la rue Gilford.

Les manifestants affirment que deux des leurs ont été appréhendés, une information qu'il a été impossible de confirmer auprès des policiers.

Les organisateurs ont dit avoir choisi le jour de la Fête du Canada pour faire entendre leur voix, puisqu'ils tiennent le gouvernement fédéral pour responsable de tout ce fiasco.

Photo Bernard Brault, La Presse