Son dard est invisible à l'oeil nu, mais la piqûre de cette fourmi est peut laisser une marque aussi grosse qu'une pièce de deux dollars.

C'est ce qu'ont affirmées des personnes attaquées par la fourmi rouge d'Europe, qui aurait envahi la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick, l'Ontario, le Québec et le Maine.

Certaines victimes de ces insectes ont expliqué que l'effet peut être ressenti pendant 15 minutes jusqu'à 24 heures, selon les cas.

À Halifax, on rapporte plusieurs cas d'infestations dans des maisons situées en zone urbaine. Des citoyens affirment porter des bottes et des gants de caoutchouc pour se protéger alors que d'autres interdisent à leurs enfants et leurs animaux de compagnie de jouer dans la cour et les jardins.

La destruction de cette espèce est difficile. Les colonies sont massives et peuvent atteindre jusqu'à des dizaines de milliers de fourmis avec plus d'une centaine de reines.

La vaporisation de solutions à base d'eau et de borax, généralement utilisées, n'ont pas réussi à venir à bout des fourmis rouges.

Selon Susan Horton, dont la thèse à l'Université Saint-Mary a porté sur ces espèces, il n'existe aucune méthode totalement efficace pour les éliminer.

Susan Horton entend étudier pourquoi les fourmis semblent préférer des types de sols à d'autres et pourquoi elles privilégient certains secteurs.

Les fourmis rouges sont présentes en Nouvelle-Écosse depuis des décennies, mais l'espèce a été formellement identifiée il y a environ deux ans seulement. Elles ont aussi été reconnues au Québec, sur le long de la frontière américaine au Nouveau-Brunswick et près de Toronto dans le secteur de Richmond Hill.

Ces fourmis, considérées comme une espèce invasive, auraient été importées accidentellement sur le continent au début du 19e siècle. Elles seraient plutôt dociles en Europe, mais les experts soutiennent qu'elles ont développé un comportement agressif dans leur terre d'adoption.