Les salariés syndiqués de 32 grands hôtels de Toronto ont voté en faveur d'une grève qui pourrait paralyser la ville canadienne ou se tient le G20 les 26 et 27 juin.

Parmi ces hôtels, le Novotel Toronto Centre, qui appartient au groupe français Accor, risque d'être en grève au moment d'accueillir une partie de la délégation française et des journalistes lors du sommet du G20 fin juin, a averti jeudi un dirigeant syndical.

Cet établissement pourrait être en grève dès le 24 juin, faute d'un accord d'ici là sur le renouvellement de la convention collective des employés syndiqués, a dit à la presse Paul Clifford du syndicat Unite Here Canada.

M. Clifford a toutefois écarté une grève généralisée des 5 500 syndiqués du secteur de l'hôtellerie, même s'il estime que les salariés auraient toutes les raisons du monde de vouloir «prendre le G20 en otage».

Les syndiqués se sont prononcés à plus de 94% en faveur d'une grève lors de votes organisés ces derniers jours.

Les employés syndiqués, dont plusieurs sont sans contrat de travail depuis le mois de février, se plaignent d'une dégradation des conditions de travail et notamment des horaires.

Onze autres hôtels, où des négociations sont en cours pour le renouvellement des conventions collectives, pourraient aussi être paralysés par des conflits de travail, a averti le syndicat, sans préciser quand cela pourrait arriver.

Les employés de vingt autres hôtels ont aussi voté en faveur de la grève même si les négociations pour le renouvellement de leurs conventions collectives n'ont pas encore commencé.