Le rapport annuel d'Amnistie internationale condamne vertement le Canada à plusieurs chapitres, notamment concernant les droits des autochtones et le recours aux certificats de sécurité pour incarcérer des individus soupçonnés d'activités terroristes.

Le rapport affirme que le Canada ne protège pas les droits des autochtones quand vient le temps d'émettre des permis d'exploration minière, forestière, pétrolière ou gazière. Le rapport annuel accuse aussi Ottawa de continuer à soutenir une «position indéfendable» voulant que la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones ne s'applique pas au Canada.

La section de deux pages consacrée au Canada met également en lumière la violence dont sont victimes les femmes autochtones et l'absence d'une politique nationale pour lutter contre ce problème.

Le développement des hydrocarbures dans le nord de l'Alberta est sévèrement critiqué, puisqu'il se poursuit sans le consentement des Cris du Lubicon, un peuple pauvre qui souffre de problèmes de santé.

Par ailleurs, le rapport dénonce que les suspects détenus en vertu de certificats de sécurité n'aient toujours pas accès aux preuves recueillies contre eux.

Le rapport souligne la controverse qui a entouré les détenus afghans et rappelle qu'Omar Khadr est toujours détenu à la base militaire américaine de Guantanamo, en dépit d'une décision de la Cour fédérale ordonnant son rapatriement au Canada.

Amnistie Internationale s'oppose aussi à l'utilisation par les forces de l'ordre du pistolet à impulsions électriques de type Taser.