Les syndicats du secteur public demandent l'intervention des médiateurs pour faire débloquer les négociations.

«C'est important de comprendre que ce n'est pas une déclaration de guerre que de demander la médiation, c'est un outil qu'on se donne, a tenu à préciser la porte-parole du Secrétariat intersyndical des services publics, Dominique Verreault, en entrevue mercredi. Rapprocher les parties, c'est le rôle du médiateur.»

Ce n'est pas une impasse, mais il n'y a pas d'avancées suffisantes, donc la médiation trouvera des solutions aux problèmes, a résumé Mme Verreault. Elle a assuré que l'atmosphère était encore bonne aux tables de négociations.

«Je pense que quand les deux parties sont à la tâche et souhaitent trouver un règlement, on peut toujours penser que c'est possible d'y croire.»

Mme Verreault a rappelé que le Front commun avait déjà prévu comme échéance le mardi 20 avril avant de faire appel à la médiation.

Ce recours est rendu nécessaire aux tables sectorielles, notamment en santé. «C'est là où les problèmes sont les plus criants et où les négos sont les moins avancées par rapport à l'éducation ou à la fonction publique», a expliqué Mme Verreault.

La charge de travail, la souplesse des horaires et la conciliation travail-famille représentent des «difficultés importantes», qui touchent aussi aux moyens d'attirer et de retenir le personnel, a-t-elle commenté.

Une fois les requêtes formulées au ministre du Travail, Sam Hamad, les médiateurs devraient être nommés d'ici quelques semaines et entrer en action.

De son côté, le gouvernement ne s'inquiète pas outre-mesure des demandes de médiation.

La présidente du Conseil du Trésor, Monique Gagnon-Tremblay, qui chapeaute les négociations, y voit une procédure normale. Elle avait été prévenue par les dirigeants syndicaux.

«J'ai vraiment eu l'assurance des chefs syndicaux qu'ils ont l'intention de rester à la table et de poursuivre les négociations», a-t-elle brièvement évoqué mercredi matin en point de presse, avant la période de questions en Chambre.