Le nuage de poussière volcanique qui flotte au-dessus de l'Europe a des répercussions jusque sur la colline parlementaire, à Ottawa, alors qu'il remet en question la participation des leaders politiques canadiens aux funérailles du président polonais.

Selon le plan initial, le premier ministre Stephen Harper et les chefs des trois partis de l'opposition, Michael Ignatieff, Gilles Duceppe et Jack Layton, devaient s'envoler ce matin en direction de la Pologne - à bord du même avion - pour assister à la cérémonie qui se tiendra demain à Cracovie, en l'honneur du président Lech Kaczynski et de sa femme Maria.

L'avion du président polonais s'est écrasé samedi dernier, à Smolensk, en Russie, avec à son bord 96 personnes, dont les plus haut dirigeants militaires et politiques du pays, tous morts dans l'accident. Ils étaient en route pour commémorer le 70e anniversaire du massacre de Katyn.

En fin de journée, hier, le voyage des leaders canadiens était toujours prévu, mais le départ a été devancé pour permettre de prendre une route aérienne alternative.

Au bureau du premier ministre Harper, on a affirmé hier soir «continuer à suivre la situation de près», alors qu'en fin de journée, l'aéroport de Cracovie était toujours fermé en raison du nuage de poussière volcanique.

«Ça se peut bien que ce soit annulé», a estimé en entrevue téléphonique le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, qui était de passage à Vancouver, hier.

«Si c'est annulé, je vais me diriger plutôt vers Montréal, parce que c'est les funérailles de Michel Chartrand, entre autres, le lendemain, a-t-il ajouté. Ce qui est sûr, c'est que je vais à des funérailles.»