Vingt-sept écoles de la Colombie-Britannique et 17 écoles de Narbonne, en France, se joindront cette année au deuxième Grand Défi Pierre Lavoie, qui fait la promotion de l'exercice physique.

«Le modèle québécois est exporté», a lancé Pierre Lavoie en conférence de presse.

Pierre Lavoie est cet homme du Saguenay-Lac-Saint-Jean dont deux des quatre enfants sont morts de l'acidose lactique, une maladie congénitale très rare.

 

L'été dernier, Pierre Lavoie et 93 équipes ont parcouru 1000km à vélo. Chaque équipe devait amasser 10 000$ pour financer la recherche sur l'acidose lactique. Cette année, à partir du 18 juin, 150 équipes feront la randonnée entre le Lac-Saint-Jean et Montréal, et 30 autres sont sur une liste d'attente.

Guy Carbonneau, «avec deux hanches flambant neuves», dixit Pierre Lavoie, sera toujours de l'aventure.

Mais Pierre Lavoie ne s'arrête pas là. Pour la deuxième année, il organise un autre type de défi, non moins colossal. Il s'agit d'inciter le plus grand nombre d'écoliers à bouger en organisant une compétition entre écoles. L'école gagnante sera celle dont les élèves auront accumulé le plus grand nombre de «cubes-énergie de 15 minutes actives». Les organisateurs croyaient l'an dernier atteindre 3 millions de «cubes-énergie». Les enfants ont embarqué à fond et en ont plutôt accumulé, à l'échelle du Québec, 17 millions.

Les problèmes de poids chez les enfants sont très inquiétants, a souligné Pierre Lavoie. Plusieurs souffrent d'obésité et l'on observe beaucoup de cas de diabète 2. «Cette génération aura des problèmes de santé beaucoup plus tôt que nous», a-t-il déploré.

L'an dernier, 934 écoles se sont inscrites. Cette année, plus d'un millier l'ont déjà fait, parmi lesquelles certaines se trouvent bien en dehors du Québec.

Annie McSween, directrice de l'école Auclair, en Montérégie, soutient que la participation au Grand Défi a eu plus d'un effet secondaire désirable l'an dernier. La volonté de multiplier les «15 minutes» a créé un sentiment d'appartenance à l'école, a-t-elle dit, tout en diminuant le nombre de disputes et de bagarres dans la cour d'école.

Joanie Leduc, 11 ans, de l'école Tourterelle, a compris l'importance de bouger: «Si on reste assis toute la journée sur sa chaise, on peut grossir et manger plein de cochonneries. Ce n'est pas bon pour la santé.»