La Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme a dénoncé vendredi l'ingérence politique dont est l'objet Droits et Démocratie et réclamé une enquête indépendante sur les troubles qui agitent l'organisme canadien.

Dans un communiqué de presse, la fédération internationale, qui regroupe 155 organisations actives dans plus de 100 pays, a aussi critiqué la décision du gouvernement Harper de nommer Gérard Latulippe au poste de président de Droits et Démocratie.

Selon elle, M. Latulippe n'a pas l'autorité morale pour diriger l'organisme en raison de ses déclarations passées sur les risques que les immigrants musulmans développent un terrorisme maison en sol canadien, de son soutien à la peine de mort et de son opposition au mariage homosexuel.

Le ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, a annoncé mardi soir la nomination de Gérard Latulippe, un ancien candidat de l'Alliance canadienne, en dépit des objections énergiques des trois partis de l'opposition.

Basé à Montréal, Droits et Démocratie est en crise depuis des mois après que trois membres de son conseil d'administration récemment nommés par le gouvernement Harper se furent opposés au financement de groupes de défense des droits de la personne qui condamnent les violations des droits humains commises par Israël.