À la veille d'accueillir des milliers d'athlètes des quatre coins du monde, les Canadiens souhaitent que les pays engagés dans des conflits observent une trêve au moins pour la durée des Jeux olympiques de Vancouver.

Dans un sondage réalisé par la firme Nanos pour le compte de La Presse, 88,3% des répondants appuient l'idée que les pays qui sont engagés dans des hostilités et qui délèguent des athlètes aux Jeux de Vancouver déposent les armes pour ne pas nuire aux performances de leurs athlètes.

 

Au Québec, l'appui est encore plus solide, à 92%. Ironiquement, c'est en Colombie-Britannique, la province hôtesse des Jeux d'hiver, que l'appui à cette idée est le plus faible - mais il est tout de même imposant, à 81,4%.

Au pays, seulement 7,4% des répondants croient au contraire que les Jeux olympiques n'obligent pas les pays à faire la paix, fut-elle de courte durée.

«L'appui imposant des Canadiens en faveur d'une trêve reflète le désir que l'on respecte l'esprit olympique, qui favorise l'excellence et le dépassement de soi dans le sport. Cela démontre aussi que les Canadiens sont d'avis que les pays pourraient faire de meilleurs efforts pour résoudre les différents conflits dans le monde et que les Jeux olympiques peuvent représenter un petit pas dans cette direction», a dit Nik Nanos, le président de la firme Nanos.

Dans ce coup de sonde, près de 70% des personnes interrogées se disent d'accord ou plutôt d'accord avec l'idée qu'un conflit risque d'avoir un effet négatif sur la performance des athlètes des pays belligérants, alors que seulement 20% sont en désaccord ou plutôt en désaccord avec cette hypothèse.

Ce sondage a été réalisé auprès de 1001 Canadiens du 5 au 8 février derniers. Sa marge d'erreur est de 3,1 points de pourcentage, 19 fois sur 20.