Les syndicats qui négocient les conditions de travail des employés de l'Etat n'ont pas déposé pour le moment de contre-offre à la première proposition de gouvernement du 30 novembre.

La ronde des négociations va d'ailleurs reprendre au début de 2010 lorsqu'un calendrier de rencontres sera établi.

Les syndicats sont insatisfaits de l'offre gouvernementale. Au chapitre salarial, la fonction publique demandait notamment une augmentation de 11,25 pour cent sur trois ans pour ses membres. Québec a offert sept pour cent d'augmentation des coûts de main-d'oeuvre, sur cinq ans.

Selon les représentants syndicaux, les «coûts de main-d'oeuvre» englobent, en plus du salaire, le maintien de l'équité salariale, les régimes de retraite et les demandes sectorielles d'ajout de personnel.

Pour cette raison, la porte-parole du Front syndical pour les négociations, qui est aussi la présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), Régine Laurent, estime que l'offre de Québec ne garantit aucunement des augmentations de salaire pour les travailleurs et pourrait même représenter un gel salarial.

Le gouvernement n'a «pas livré la marchandise» selon Mme Laurent, qui ajoute que si les conditions de travail des employés ne sont pas bonifiées, la fonction publique ne pourra retenir son personnel ni attirer de nouveaux travailleurs.

Le président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Réjean Parent, aussi impliqué dans la négociation, croit pour sa part que les deux parties se trouvent pour l'instant à des années-lumière l'une de l'autre. Il a espoir que les discussions de janvier leur permettront de se rapprocher, soulignant qu'en période de négociation, des progrès peuvent se réaliser en peu de temps.

Régine Laurent espère pouvoir convenir de nouvelles conditions de travail avec le gouvernement d'ici le 31 mars 2010, date à laquelle le décret gouvernemental, qui a imposé les dernières conditions, vient à échéance.