Une équipe spécialisée d'intervention sera mise en place dès le 1er avril prochain au Québec pour mettre un terme à la maltraitance et aux abus contre les aînés.

Cette mesure fait partie d'un plan d'intervention gouvernemental plus complet qui sera rendu public au cours des prochains mois.

L'équipe d'intervention sera formée de six professionnels de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, qui obtiendront le mandat d'enquêter sur les cas présumés d'exploitation.

La ministre responsable des Aînés, Marguerite Blais, estime que l'accélération du vieillissement de la population se traduira par une plus grande exposition des personnes âgées à des gestes répréhensibles.

Elle avance qu'au Canada, entre 4 et 7 pour cent des aînés sont victimes de sévices. Elle ajoute toutefois que des chercheurs n'hésitent pas à doubler et même tripler cette donnée, puisque trop de personnes taisent les mauvais comportements dont elles sont victimes.

Au Québec, entre 88 000 et 220 000 personnes de 65 ans ou plus subiraient des gestes de maltraitance physique, psychologique, sexuelle ou financière.

La ministre de la Justice, Katleen Weil, croit que la mise en place de cette équipe permettra une action plus rapide et directe en cas d'abus.

De son côté, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse accueille favorablement la création d'une équipe spécialisée. Le président, Gaétan Cousineau, indique que le nombre de requêtes pour exploitation a triplé l'année dernière et qu'au cours des huit derniers mois, 50 demandes d'interventions ont été déposées.

Une seconde mesure a également été présentée, en partenariat cette fois avec l'Autorité des marchés financiers (AMF). Elle consistera essentiellement à rehausser les efforts de prévention des risques de fraudes financières.