À défaut de pouvoir interdire purement et simplement les activités controversées de Dignitas, plusieurs communes suisses ont fait appel aux règles d'urbanisme pour mettre des bâtons dans les roues de l'organisation.

Faute parfois de local adéquat, plusieurs interventions ont dû, au fil des ans, être organisées dans des endroits incongrus, souligne le fondateur de Dignitas, Ludwig Minelli.

 

«Quelques suicides ont eu lieu ici», dit-il en montrant le divan installé au milieu du salon de sa résidence de Forch, une paisible bourgade à l'est de Zurich.

«À quelques reprises, on l'a fait dans des voitures. Aussi dans des chambres d'hôtel», ajoute M. Minelli, qui espère avoir trouvé une solution définitive au problème en achetant une résidence située en pleine zone industrielle dans une commune de la région, Pfäffikon.

Le bâtiment - payé avec les dons et les prêts de plus de 200 membres et parents de personnes que Dignitas a accompagnées dans la mort - comporte quelques pièces aérées et lumineuses et un petit terrain boisé dissimulant un lac artificiel.