Il est «urgent» que Québec vienne en aide aux sans-abri. Le gouvernement doit adopter un plan d'action «dans les plus brefs délais» et, éventuellement, une politique en la matière.

Un comité parlementaire chargé d'étudier le problème de l'itinérance au Québec a fait cette recommandation, hier, dans un rapport remis à l'Assemblée nationale. Le document, qui contient 33 recommandations, est le fruit d'une vaste consultation menée à Montréal, Trois-Rivières, Québec et Gatineau.

 

En cette période de crise économique, Québec doit délier les cordons de sa bourse pour s'attaquer au problème, conclut le rapport. «Non, ce n'est pas un contexte propice, mais il y a une nécessité urgente de le faire», a dit le député péquiste Camil Bouchard, vice-président de la Commission de la santé et des services sociaux.

L'une des clés pour améliorer le sort des sans-abri demeure le logement social, selon les commissaires. Le comité recommande aussi d'adopter une stratégie de sauvegarde des maisons de chambres.

Le gouvernement devrait offrir un financement «suffisant», «centralisé» et «récurrent» aux organismes communautaires. Un plan de transition pour les personnes qui sortent d'un établissement public demeure aussi nécessaire.

La ministre des Services sociaux, Lise Thériault, s'est engagée à proposer un plan d'action d'ici à l'hiver, a signalé le président de la Commission, le député libéral Geoffrey Kelley.