Ottawa a exprimé samedi son «grand soulagement» à l'annonce de la libération sous caution du journaliste irano-canadien Maziar Bahari, et déclaré espérer qu'il pourrait rejoindre bientôt sa femme qui doit donner naissance à leur premier enfant.

«C'est avec un grand soulagement que nous saluons la libération de Maziar Bahari d'une prison en Iran», a déclaré le chef de la diplomatie canadienne Lawrence Cannon.

«Le gouvernement du Canada partage la joie de la famille, des amis, collègues et compatriotes de M. Bahari et espère qu'il sera en mesure de rejoindre bientôt sa femme pour assister à la naissance de leur premier enfant», a ajouté M. Cannon dans un communiqué.

Il rappelle que le gouvernement d'Ottawa avait fait pression pour obtenir la libération du journaliste et qu'il est intervenu lui-même en ce sens auprès de son homologue iranien Manouchehr Mottaki qu'il a rencontré à Istanbul en août. La libération samedi de M. Bahari, arrêté en juin quelques jours après le début des manifestations post-électorales en Iran, a été annoncée par l'agence de presse iranienne ILNA.

«Maziar Bahari a été libéré samedi soir de la prison d'Evine après avoir payé une caution de trois milliards de rials iraniens (300 000$)», a indiqué ILNA (semi-officielle), citant le bureau du procureur de Téhéran. Selon l'agence, Maziar Bahari a été arrêté en juin et accusé d'avoir envoyé des fausses informations à des médias étrangers sur la présidentielle contestée du 12 juin, remportée par le président ultra-conservateur Mahmoud Ahmadinejad et d'avoir provoqué de troubles à l'ordre public. Ce journaliste qui vit en Iran depuis 10ans, couvre l'actualité du pays pour l'hebdomadaire américain Newsweek.