Stephen Harper a affirmé jeudi que les besoins sociaux et le développement de l'Arctique canadien n'étaient pas relégués au second plan par l'importance qu'accordait son gouvernement à une présence militaire dans la région.

Le premier ministre a assuré être conscient des «problèmes importants» qui sévissent dans le Grand Nord, et il a affirmé que les investissements de son gouvernement, au niveau des infrastructures et à vocation communautaire, aidaient à corriger la situation.

«Il s'agit d'une série d'investissements et de mesures sans précédent, a affirmé M. Harper devant environ 100 Inuits à Pangnirtung, au Nunavut. Je sais que certains peuvent toujours critiquer la répartition des investissements, mais ce sont des mesures sans précédant dans notre histoire.»

Des localités de divers secteurs du Nunavut sont aux prises avec plusieurs fléaux d'ordre social, notamment un taux de chômage élevé et de nombreux sans-abri. Iqaluit, la capitale du Nunavut, et plusieurs municipalités font également face à de maintes interruptions de courant, un problème chronique.

M. Harper a émis ces propos dans le cadre d'une visite à Pangnirtung, où il a confirmé, jeudi, la construction d'un nouveau port pour petits bateaux. Une fois terminé, ce port offrira aux pêcheurs de la région une base d'exploitation qui se veut moderne et fiable.

Le gouvernement avait réservé 10,7 millions $ pour ce projet dans le budget fédéral de 2008. Un montant additionnel de 17 millions $ a été ajouté à cette somme dans le budget de 2009. Les travaux débuteront en septembre.

M. Harper a admis que les investissements pourraient ne pas satisfaire à toutes les demandes, mais il a ajouté que le gouvernement fédéral consacrait davantage d'argent par personne dans cette région que dans le sud du Canada.

M. Harper a en outre rejeté les critiques les plus virulentes formulées par l'opposition à la Chambre des communes.

«Je sais que l'opposition nous critiquera en disant que le gouvernement accorde trop d'importance à l'aspect militaire, mais (...) chaque fois que je suis venu ici, nous avons mis l'accent pas seulement sur le côté militaire, mais aussi sur les mesures que nous prenons dans les domaines économique, social, environnemental, du développement et de la gouvernance», a dit le premier ministre.

«L'opposition, lorsqu'elle était au pouvoir, n'a rien fait de tel. Nous, nous faisons toutes ces choses», a-t-il ajouté.