Les feux de forêt qui ont contraint des milliers de personnes à fuir leur logement dans la région de Kelowna, en Colombie-Britannique, ont probablement été causés par une activité humaine, mais les pompiers ont précisé qu'ils n'avaient pas nécessairement été allumés avec une intention criminelle.

«Cela pourrait avoir été accidentel», a spécifié Rob Moore, du service responsable de la lutte aux feux de forêt en Colombie-Britannique, en point de presse lundi.

«Nous n'avons aucune raison de croire qu'ils ont été allumés délibérément. Vu les conditions météorologiques et les indices de danger d'incendie, la sécheresse, la facilité d'allumage, il y a bon nombre de causes d'incendie qui sont liées à l'humain», a-t-il expliqué.

M. Moore a indiqué que les enquêteurs tentaient de découvrir l'endroit précis où se sont déclarés les incendies. Les autorités ont questionné des citoyens, pris des photographies et rassemblé d'autres informations, a-t-il précisé.

Le plus important brasier, situé à l'ouest de Kelowna, commence à être maîtrisé. On évalue à 10 000 le nombre de résidants du secteur de Glenrosa qui ont été contraints de quitter leur domicile, au cours du week-end, en raison de la progression des flammes.

M. Moore a noté qu'environ 40 pour cent de l'incendie avait été contenu et qu'il espérait que d'ici la fin de la journée de lundi il le serait peut-être un peu plus.

L'incendie n'était qu'une mince volute de fumée, en fin d'après-midi samedi, mais il a rapidement pris de l'ampleur, en raison de forts vents, pour couvrir une surface d'environ 3,5 kilomètres carrés dimanche matin.

Au moins trois maisons et six autres constructions ont été détruites jusqu'à maintenant, dans la région où trois feux de forêt ont été signalés.

Les autorités n'ont pas mis ce chiffre à jour, lundi, mais depuis dimanche les feux ne se sont pas propagés.

Un second brasier, situé celui-ci à 10 kilomètres du premier dans Rose Valley, ravage près de 1,5 kilomètre carré et 1200 personnes ont été contraintes de quitter leur foyer.

L'incendie fait rage dans un terrain escarpé et les pompiers y ont difficilement accès. Sa propagation semble cependant avoir été freinée.

D'autre part, 13 autres personnes ont reçu un avertissement d'évacuation, en raison d'un troisième incendie qui fait rage dans la région, à 35 kilomètres au nord de Kelowna, sur la rive ouest du Lac Okanagan.

Wayne Schnitzler, du service incendie de Kelowna Ouest, a noté que les équipes de pompiers procéderaient à une évaluation des dommages, lundi, et qu'elles devraient bientôt être en mesure d'informer les propriétaires des maisons évacuées de l'état de leur propriété.

Le solliciteur général de la Colombie-Britannique, Kash Heed, qui est en poste depuis à peine plus d'un mois, s'est pour sa part dit ébranlé par les ravages causés par les incendies. Il a assuré que le gouvernement de la province ferait tout ce qu'il peut pour aider les résidants et la région.

Le maire de Kelowna Ouest, Doug Findlater, a quant à lui officiellement déclaré l'état d'urgence, lundi, ce qui permet à la circonscription d'avoir droit à un financement d'urgence de la part du gouvernement provincial.

Par ailleurs, la SPCA de Colombie-Britannique, à Kelowna, demande l'aide du public pour s'occuper de 300 animaux qui ont été sauvés des flammes, dont des chevaux, des bêtes de bétail et des animaux domestiques.

Quarante-deux autres animaux de compagnie ont été déposés par leurs maîtres en pension temporaire aux bureaux de la SPCA.