Les libéraux ont remporté une troisième majorité consécutive en Colombie-Britannique, mardi, alors que le parti du premier ministre Gordon Campbell a raflé 47 des 85 circonscriptions de la province, en plus d'être en avance dans un autre comté.

De son côté, le Nouveau Parti démocratique (NPD), mené par Carole James, a raflé 36 comtés et était en avance dans une autre circonscription, alors que le Parti vert de la Colombie-Britannique n'a pas été en mesure de faire élire un candidat. 

Dès l'ouverture de la campagne, les électeurs de Colombie-Britannique ont été placés devant un choix clair entre les deux principaux partis.

Les libéraux ont empoigné le thème de l'économie, affirmant que leurs réalisations leur donnaient le droit de guider la Colombie-Britannique pendant la tempête économique en cours dans la province et le reste du pays.

M. Campbell a lancé sa campagne en disant aux électeurs de la province qu'ils devaient prendre la décision la plus importante de toute une génération.

Son adversaire, la leader néo-démocrate Carole James, a invité ses concitoyens à reprendre la province après huit années de ce qu'elle a décrit comme des décisions arrogantes et déphasées de la part des libéraux de M. Campbell.

En huit ans, les libéraux n'ont même pas trouvé le temps de hausser le salaire minimum, de combattre la pauvreté chez les enfants ou de faciliter la vie des personnes âgées, et le chômage augmente, a déploré le NPD en campagne.

Le premier ministre libéral, Gordon Campbell, était favori dans sa circonscription de Vancouver-Point Grey.

Mme James a voté dans Victoria-Beacon Hill, à l'école qu'elle a fréquentée enfant.

Selon Ken Faris, porte-parole d'Élections Colombie-Britannique, la participation au vote par anticipation avait augmenté de 45 pour cent par rapport au scrutin précédent, en bonne partie parce que les bureaux de vote étaient restés ouverts pendant 12 heures de plus, réparties sur quatre jours

À la dissolution de l'Assemblée législative, celle-ci comptait 45 députés libéraux et 34 députés néo-démocrates.

Avant les élections de 2005, les libéraux détenaient pas moins de 72 sièges, contre seulement trois pour le NPD. On dénombrait un député indépendant, un député du Democratic Reform B.C., et deux sièges étaient vacants.

La campagne a donné lieu à plusieurs controverses, dont la plus importante a provoqué la démission du Solliciteur général et ministre de la Sécurité publique, John van Dongen. Il avait révélé avoir perdu son permis de conduire après avoir reçu un trop grand nombre de contraventions pour excès de vitesse. Il n'avait pas démissionné de son siège de député et tout indiquait qu'il serait réélu.

Les résultats des coups de sonde effectués auprès de l'opinion publique pendant la campagne ont montré des écarts importants. Certains donnaient une nette avance aux libéraux vers le milieu de la campagne, tandis que d'autres plaçaient les deux partis, libéraux et néo-démocrates, presque à égalité dans les derniers jours de la campagne.