Des centaines de manifestants d'origine tamoule, dont des femmes transportant des bébés dans des poussettes, ont provoqué la fermeture des deux voies d'une autoroute du centre-ville de Toronto, dimanche soir, et exigeaient de rencontrer le premier ministre Stephen Harper.

Les Canadiens d'origine tamoule et leurs partisans se sont assis sur la Gardiner Expressway, et ont scandé le slogan «Stoppez le génocide», allusion à la guerre civile qui oppose les forces rebelles tamoules et l'armée au Sri Lanka.

Des femmes et des jeunes filles se trouvaient dans les premières rangées des protestataires, à quelques mètres de 60 policiers anti-émeute portant matraque et bouclier. Plus de 100 policiers s'efforçaient de contenir la foule sur la voie rapide surélevée.

Un porte-parole des manifestants a rencontré un négociateur de la police de Toronto et fait savoir que les protestataires avaient l'intention de rester sur place tant qu'ils n'auraient pas rencontré le premier ministre conservateur. Sivan Vinal a aussi dit que certains des manifestants avaient été matraqués par la police en se rendant sur la voie surélevée.

Les Tamouls réclament que le Canada intervienne pour aider à faire cesser les hostilités au Sri Lanka.

Les deux voies de l'autoroute habituellement achalandée étaient bloquées et les autorités craignaient que cela ne se répercute sur d'autres artères importantes de la ville.

Des agents de la police provinciale ont été appelés pour aider leurs confrères de Toronto.

Les Canadiens d'origine tamoule et leurs partisans organisent depuis plusieurs mois des manifestations contre la violence au Sri Lanka.

Ils avaient entamé une manifestation itinérante devant le consulat américain, dimanche, avant de se rendre sur l'autoroute. On venait d'apprendre qu'un barrage d'artillerie ayant duré toute une nuit avait causé la mort de plus de 370 personnes dans la zone des hostilités au Sri Lanka et obligé des milliers d'autres personnes à se réfugier sous des abris de fortune, le long des plages.

Un médecin du gouvernement a affirmé dimanche qu'au moins 1100 personnes ont été blessées au cours de la journée la plus sanglante qu'il ait vue en plusieurs mois de combats opposant l'armée aux rebelles des Tigres tamouls.