Pour le gouvernement canadien, la reconstruction et la mise à niveau du barrage Dhala constituent un des projets majeurs de son effort humanitaire en Afghanistan.

Les firmes montréalaises SNC-Lavalin et Hydrosult ont été retenues pour être les maîtres d'oeuvre de ce projet estimé à 50 millions de dollars.

 

Construit au cours des années 50, ce barrage est le deuxième en importance dans le pays. Il est la source principale d'approvisionnement en eau d'irrigation pour la majorité de la population de Kandahar. On estime que 80% de la population de Kandahar (un million d'habitants) demeure le long des canaux d'irrigation alimentés par la rivière Arghandab.

Le barrage est toujours en exploitation. Mais au fil des ans, son entretien a été négligé. Une étude indique que 60% de l'eau déversée dans son réservoir est gaspillée. De plus, l'importante quantité de poussière en suspension dans l'air autour de la ville s'est déposée sur l'eau du réservoir, puis au fond de celui-ci. Résultat: un envasement qui a réduit de beaucoup la capacité des réserves.

Selon plusieurs documents mis en ligne par le gouvernement canadien, les travaux comprendront la reconstruction du pont au-dessus de l'évacuateur de crues, la remise à neuf d'une route de six kilomètres menant à ce pont, le remplacement de générateurs, la réparation de valves de débit d'eau, des canaux ainsi que la formation des fermiers.

Car cet ouvrage sert essentiellement la production agricole de la région de Kandahar. On croit qu'une fois le projet terminé, il permettra la création de 10 000 emplois saisonniers.

Tout cela ne représente que la première étape d'un projet encore plus vaste. Une seconde phase, qui s'échelonnera de 2011 à 2020, vise à agrandir ces installations, un projet cher au gouvernement afghan.