L'otage canadienne enlevée mi-avril à Kaduna (nord du Nigeria) est gravement malade, ont affirmé jeudi ses ravisseurs à l'AFP.

«Notre otage est gravement malade, elle a le paludisme et des éruptions cutanées sur tout son corps», a déclaré un homme qui s'est présenté comme le chef des ravisseurs. Il répondait à un journaliste de l'AFP depuis un téléphone portable volé, lors de l'enlèvement, à l'ami nigérian de l'otage.

«Elle est encore très faible malgré les médicaments que nous lui avons administrés. Elle peut à peine parler», a indiqué le kidnappeur.

Les ravisseurs qui ont enlevé le 16 avril cette femme, Julie Ann Mulligan, ont demandé une rançon de 136 000 dollars pour sa libération.

Mme Mulligan, âgée de 45 ans, est l'une des cinq ressortissants canadiens venus au Nigeria dans le cadre d'un programme d'échange avec le Rotary club.

Le chef du gang, qui n'a pas décliné son identité, a déclaré ne pas envisager de demander une aide médicale pour Mme Mulligan.

La police a refusé de commenter ces déclarations, mais assure que «l'enquête a fortement progressé» en vue d'une libération prochaine de l'otage.

«Nous ne souhaitons pas en dire plus car cela pourrait compromettre nos efforts pour parvenir à sa libération», a indiqué par téléphone depuis Kaduna le porte-parole de la police locale, Aminu Lawan.