L'avocat d'un Canadien emprisonné en Ethiopie a décidé de s'en remettre à la justice pour tenter de bloquer l'aide financière étrangère accordée à ce pays de l'Afrique de l'Est en guise de protestation contre le traitement infligé à son client.

Jeudi, Lorne Waldman a déposé des documents en Cour fédérale au nom de Bashir Makhtal, qui est détenu depuis deux ans dans une prison à Addis-Abeba.

Les autorités éthiopiennes soutiennent qu'il est membre d'un groupe séparatiste illégal connu sous le nom de Front national de libération de l'Ogaden, accusations que M. Makhtal rejette.

Les ministres fédéraux de l'Immigration, Jason Kenney, et des Transports, John Baird, ont appuyé publiquement M. Makhtal, et ont affirmé vouloir travailler en faveur de sa libération et de son retour au Canada.

Le ministre Baird a même soutenu être prêt à se rendre en Ethiopie pour y rencontrer les autorités.

Il a cependant émis des doutes à l'égard des mesures en justice entreprises par Me Waldman, affirmant qu'il ne croit pas la pression auprès de l'Ethiopie par le truchement des cours canadiennes serve les intérêts de M. Makhtal.

Selon les documents déposés par Me Waldman, le Canada accorde actuellement 89 millions $ par année en aide à l'Ethiopie, dont une partie est destinée à financer des améliorations au système judiciaire du pays.