Le printemps qui s'est amorcé hier marque la fin d'un hiver sans histoire d'un point de vue météorologique, caractérisé par des normales saisonnières tant sur le plan des chutes de neige que sur celui des températures.

blank_pageOn peut s'attendre à un printemps tout aussi normal, du moins selon les prévisions de Météomédia et d'Environnement Canada. «Il y a toujours une forte marge d'erreur dans les prévisions à long terme, mais les températures de mars, avril et mai devraient être dans les normales saisonnières», confirme le météorologue André Cantin d'Environnement Canada. Martin Bélanger, de Météomédia, abonde dans le même sens: «C'est sûr que des écarts de température importants sont encore possibles, les chutes de neige aussi, mais les prévisions sont dans les normes pour les températures et les précipitations.»

Les Montréalais n'ont pas eu à s'éreinter trop fort derrière leurs pelles cet hiver. Au total, 220 cm de neige sont tombés dans la région durant la saison, par rapport à 371 cm l'année dernière.

Si, au mois de janvier, on a enregistré des épisodes de froid plus intenses qu'à l'habitude, les températures ont oscillé dans les normales le reste de la saison.

Depuis quelques jours, plusieurs indices annoncent l'arrivée du printemps, à commencer par ces gens qui prennent d'assaut les terrasses. Le temps frisquet d'hier a toutefois semblé refroidir les ardeurs des amateurs de terrasses de la rue Saint-Denis, pratiquement désertes. Mais les trottoirs et les parcs de la ville sont très animés.

Comme chaque année, la fonte de la neige libère toutes sortes de saletés qui ont passé l'hiver emprisonnées sous un manteau de glace. Mégots de cigarettes, sacs à ordures éventrés, bouteilles fracassées: certains recoins de la ville ont l'air d'une poubelle à ciel ouvert. La malpropreté est frappante autour des édicules de certaines stations de métro. Une mer de mégots de cigarettes et de pages de journaux gratuits entoure Mark Landry, un joueur de violon installé depuis un an devant l'entrée de la station Joliette, dans Hochelaga-Maisonneuve. «C'est une tragédie parce que ça pourrait être une jolie place. En plus, il y a un cendrier derrière moi. Je nettoierais tout ça si on me payait pour le faire», dit le musicien.

Les arrondissements montréalais devraient entreprendre d'ici peu leur grand ménage du printemps.