Q:Où seront installés les radars photo?

R Six radars photo seront installés dans l'île de Montréal, dont trois à des feux rouges (voir liste ci-dessus). Quatre seront installés en Montérégie, à Boucherville, Saint-Constant, Marieville et Pincourt. Les radars de la région de Chaudière-Appalaches seront implantés à Lévis (2), Beauceville, Saint-Georges de Beauce et Thetford Mines.

Q Pourquoi a-t-on choisi ces emplacements?

R Ces emplacements ont été choisis par un comité des ministères des Transports et de la Sécurité publique en raison du nombre des accidents qui y sont survenus dans les dernières années. Dans certains cas, la fréquence des accidents observée est jusqu'à huit fois plus élevée que sur des tronçons de route ou des carrefours comparables, ailleurs sur le réseau routier.

 

Q Est-ce que j'aurai une contravention si je roule à 105 km/h dans une zone de 100, ou si je traverse un carrefour alors que le feu est «orange» (entre jaune et rouge)?

R Techniquement, oui. Un cinémomètre (autre nom du radar photo) signale des excès de vitesse ou des passages illégaux à un feu rouge en fonction de paramètres fixes et préprogrammés.

Q Il n'y aura donc aucune «tolérance» quant aux écarts de conduite?

R Officiellement, dit le ministère de la Sécurité publique, cette «tolérance» est un mythe. Dans les faits, un policier pourrait laisser passer un automobiliste filant à 120 km/h sur une autoroute dégagée et libre de toute circulation, par un beau jour ensoleillé, et sévir contre un autre qui roule à 55 km/h dans une zone de 50 près d'une école. Cette discrétion du policier est toujours affaire de contexte et de jugement. Un radar photo n'a ni discrétion, ni jugement.

Q La sanction sera donc automatique?

R Non. Toutes les infractions signalées par les radars photo seront révisées par un policier du Bureau des infractions et des amendes (BIA). La «discrétion» du policier pourrait donc, théoriquement, s'appliquer au moment de l'étude des données et photos captées par les cinémomètres. Les contraventions seront donc données par les policiers du BIA à partir des données des appareils, et non par les appareils eux-mêmes.

Q Comment l'infraction sera-t-elle sanctionnée?

R L'automobiliste en infraction saura tout de suite qu'il a été pris en raison d'un flash émis par l'appareil (qui prend une photo avant et arrière de son véhicule). La plaque d'immatriculation, qui identifie le propriétaire du véhicule, sera photographiée. Le constat d'infraction sera envoyé au propriétaire dans les 30 jours suivant la faute.

Q Qu'arrive-t-il si l'auto a été louée, ou si le propriétaire avait prêté son véhicule à un membre de sa famille?

R La contravention, reçue par la poste, sera accompagnée d'un formulaire, qui permettra au propriétaire d'identifier la personne qui conduisait le véhicule, au moment de l'infraction. Le propriétaire aura 10 jours pour transmettre l'information, afin qu'une nouvelle contravention soit rédigée à l'endroit du conducteur. Dans le cas d'une voiture de location, le délai sera de cinq jours pour aviser le conducteur de l'infraction.

Q Et si le présumé conducteur nie qu'il était au volant, qu'arrive-t-il?

R Son refus sera assimilé à une contestation, comme on en voit tous les jours en cour municipale. Le poursuivant - le gouvernement du Québec - aura alors l'obligation de démontrer que le contrevenant visé a bel et bien commis l'infraction signalée, comme c'est le cas de n'importe quelle autre contravention au Code de la sécurité routière.