Les États-Unis ne sont pas seuls à vouloir resserrer la surveillance aux frontières. Ottawa s'apprêterait à lancer un projet-pilote dans lequel policiers de la GRC et douaniers patrouilleraient ensemble le long des villes frontalières du Québec.

C'est du moins ce qu'affirme le vice-président du Syndicat des douanes et de l'immigration, Jean-Pierre Fortin, qui accueille favorablement cette idée.

«Nous voulons rencontrer le ministre de la Sécurité publique, Stockwell Day, pour en savoir davantage. Mais c'est un bon pas en avant. Neuf postes régionaux de la GRC ont été fermés au Québec dans les dernières années. La mise sur pied de telles patrouilles permettrait une réaffectation des ressources», dit-il en entrevue.

M. Fortin ajoute que, pour améliorer leurs services dans l'avenir, les douaniers devront être plus mobiles.

Le Québec est un cas particulièrement intéressant, car la frontière compte plusieurs points mous avec les États limitrophes de la Nouvelle-Angleterre. Dans une autre entrevue avec la CBC, M. Fortin affirmait que, des 200 routes non gardées qui relient le Canada aux États-Unis, la moitié se trouvent en territoire québécois. Elles seraient fréquentées par des trafiquants de toutes sortes.

Au ministère de la Sécurité publique, on nous confirme que le projet est sur les rails et que les patrouilles communes seraient non seulement terrestres, mais aussi maritimes. «Les deux organismes ont entrepris des discussions préliminaires afin de déterminer comment un tel programme pourrait être mis en oeuvre», a déclaré Chris McCluskey, du service des communications du ministère de la Sécurité publique.