Une vérification externe à la Société des loteries et jeux de l'Ontario (SLJO) révèle que des «gens de l'intérieur» ont réclamé plus de prix au cours des 13 dernières années que ce que l'on croyait d'abord.

La firme Deloitte et Touche a déterminé que de 1995 à 2008, des détaillants, des membres de leur famille ou des employés de la SLJO avaient réclamé 198 millions $ en gains, soit 3,4 pour cent de tous les lots gagnants.

La firme a conduit une vérification judiciaire de la base de données des gagnants de la SLJO, à la recherche de tendances dans les gains des joueurs.

Le rapport a aussi relevé une baisse de 50 pour cent, depuis 2005, de cette présumée pratique voulant que l'on substitue le billet du client par un billet perdant avant de l'insérer dans le terminal pour savoir s'il est gagnant.

L'ombudsman de l'Ontario, André Marin, avait sévèrement blâmé la SLJO dans un rapport publié l'année dernière, précisant que la société d'Etat avait ignoré les allégations de fraude massive de détaillants.

Les gains des «gens de l'intérieur» ne font plus l'objet d'enquête de la SLJO mais plutôt d'un examen de la Commission des alcools et des jeux de l'Ontario, qui chapeaute maintenant la société.

Les billets doivent dorénavant être signés par les parieurs, et de nouveaux terminaux ont été installés afin que le client vérifie lui-même s'il détient un billet gagnant.