Un front commun s'opposant à la privatisation des services publics a vu le jour, mardi, à partir d'un manifeste élaboré par l'Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSE).

Le manifeste, intitulé «Pour un système public, libérons-nous du privé», dénonce ce qui est considéré par l'ASSE comme étant la déresponsabilisation globale de l'État face à la population. Le texte a récolté jusqu'à présent la signature de 1200 citoyens, ainsi que de 74 organismes représentant plus de 200 000 personnes issues de divers mouvements sociaux.Alex Desrochers, porte-parole de l'ASSE, mentionne que l'idée de faire campagne au-delà du champ de l'éducation a germé lors du congrès de son association au printemps dernier. Il souligne que les privatisations ne touchent pas seulement l'éducation, mais aussi l'ensemble des domaines publics.

M. Desrochers donne en exemple deux projets de loi déposés par la ministre de l'Éducation, l'automne dernier. Il s'agit, selon l'ASSE, d'attaques claires à l'intégrité du réseau public d'éducation visant à augmenter la proportion de représentants de l'entreprise privée dans les conseils d'administration des universités.

Une semaine d'information sera tenue du 23 au 27 février par l'ASSE, afin de dénoncer la place du privé dans le réseau post-secondaire.

Une manifestation nationale est prévue pour le 26 mars prochain.