Les autorités nigériennes étaient lundi toujours sans aucune nouvelle des deux diplomates canadiens qui ont disparu depuis une semaine au Niger non loin de Niamey, a-t-on appris de source officielle.

Selon un haut responsable nigérien qui a requis l'anonymat, «l'enquête se poursuit» pour retrouver Robert Fowler, l'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Niger, et son assistant Louis Guay, qui ne sont jamais revenus d'une excursion dans une mine d'or exploitée par une compagnie canadienne, à l'ouest de la capitale nigérienne.

«Toutes les dispositions ont été prises. La zone de la disparition, mais aussi une partie du nord du pays, sont ratissées par les forces de défense et de sécurité», a précisé cet officiel.

Des brigades fluviales sondent également les eaux du fleuve Niger dans la région de la disparition.

Les 13 et 14 décembre derniers, les deux diplomates et leur chauffeur nigérien étaient partis visiter une mine d'or à Samira, située sur la rive droite du fleuve, et avaient emprunté un bac pour le traverser. Ils ont mystérieusement disparu à leur retour.

Leur voiture, marquée du signe reconnaissable du Pnud (programme des Nations unies pour le développement) a été retrouvée lundi, à une quarantaine de kilomètres à l'ouest de la capitale, une zone pourtant généralement sûre.

«On n'a rien de concret, toutes les recherches sont pour l'instant vaines. Aucune des pistes allant de l'enlèvement crapuleux ou politique n'est négligée, mais à ce jour, aucune n'a été concluante», a poursuivi le même haut responsable.

«Un État-major multisectoriel de crise», composé de représentants de l'armée, police, gendarmerie, Forces nationales d'intervention et de sécurité (Fnis), a été mis sur pied pour coordonner les recherches.