Appelées à jouer un rôle de plus en plus important face aux enjeux mondiaux comme les changements climatiques ou la lutte au terrorisme, les villes réclament désormais une place lors des grandes négociations internationales.

Près de 140 maires et 1500 délégués des principales métropoles étaient réunis à Montréal cette semaine dans le cadre du congrès mondial de Métropolis. À l'issue de leurs échanges, les élus ont adopté une déclaration afin que leur rôle sur la scène internationale. Ils demandent aux organisations internationales de «reconnaître la place des villes aux tables de négociation».

Sans surprise, les participants se sont engagés dans la déclaration à appliquer l'Accord de Paris «quel que soit le contexte politique international». «Ou le tweet de quelque président que ce soit», a ajouté le maire Denis Coderre, lui-même connu pour son usage soutenu du réseau social. Ils entendent ainsi faire contre-poids à la décision du président américain Donald Trump de retirer les États-Unis de cette entente.

Alors que les attentats se multiplient à travers le monde, la déclaration lance un appel à la solidarité face au terrorisme. Les signataires s'engagent à miser notamment sur l'éducation pour mettre fin à ces violences.

La déclaration engage aussi les villes à accorder une plus grande place aux femmes. Les signataires souhaitent qu'elles «assument une place égale et effective dans la gouvernance des villes».

Le maire Coderre estime que Métropolis démontre la pertinence de la «diplomatie urbaine». «Nous sommes une force unique, une force soudée. Peu importe le pays, peu importe le continent, les maires sont là pour travailler ensemble.»