Soupir de soulagement pour 47 agents de sécurité que la Ville de Montréal comptait mettre à pied cet été. Ils auront droit à sursis de deux mois, le temps que la métropole et leur syndicat tentent de négocier une entente à leur sujet.

Les élus montréalais devaient voter aujourd'hui un contrat de 4,8 millions sur deux ans à la firme Garda afin de lui confier la sécurité de la Cour municipale. Cet octroi devait mener au départ le 21 juillet de 47 agents auxiliaires, dont certains étaient à l'emploi de Montréal depuis 15 ans.

Mais au cours des derniers jours, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) a convaincu la Ville de suspendre sa décision le temps. «On est intervenu pour demander à la Ville sursoir à cette décision. Ça n'a pas de bon sens, on est capables de s'asseoir et de se parler», a indiqué lors d'un point de presse Marc Ranger, président du syndicat.

Les 47 agents sont représentés par le syndicat des cols bleus, qui a été mis en tutelle récemment par le SCFP. L'intervention du syndicat a porté fruit puisque l'administration Coderre a annoncé en début de séance qu'elle retirait l'octroi du contrat de son ordre du jour. Du coup, le contrat ne pourra être entériné avant août, en raison de la pause estivale. D'intenses discussions auront lieu cet été. «Pour les deux prochains mois, de façon intensive, on va mettre nos énergies pour sauver ces emplois. Je suis très heureux, c'est un premier pas. Le dialogue est établi», s'est félicité Marc Ranger.

Le SCFP se dit prêt à «tout remuer, tout regarder» pour éviter le congédiement des agents auxiliaires. «Ce qu'on veut éviter, c'est la privatisation de la sécurité à la Ville de Montréal», Marc Ranger.

La Ville disait vouloir économiser 1 million, mais Marc Ranger entend démontrer qu'il n'en sera rien. «Quand on n'embauche pas, ça fait beaucoup de temps supplémentaire», a-t-il souligné.