La suppression d'une quarantaine de postes à Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) en raison de la réduction des subventions du gouvernement est une «décision responsable» de la direction, maintient le ministre de la Culture Luc Fortin, alors que le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) soutient que la mission de numérisation de l'organisme est menacée.

La réorganisation annoncée par la direction de BAnQ cette semaine élimine 29 postes, dont quatre étaient vacants, et met fin plus tôt au contrat de 11 travailleurs, dont la plupart avaient des contrats de trois ans. Quelques dizaines de personnes ont manifesté vendredi midi devant la Gradne bibliothèque de Montréal pour dénoncer cette décision de la direction.

Le SFPQ déplore ainsi la perte d'emploi de 33 membres qui travaillent au service de la numérisation de BAnQ, ce qui mettrait en péril la numérisation de nombreuses archives. «C'est extrêmement dommageable. Environ 90 % du matériel audiovisuel a plus de 25 ans. Il faut les numériser dans les deux prochaines années. Mais ils ne pourront pas le faire», déplore Jean-François Sylvestre, représentant régional du SFPQ, Montréal - Laval.

«La numérisation, ça demeure une mission importante de BANQ, c'est un service qui est là pour rester, soutient le ministre Fortin, en entrevue avec La Presse. Il n'y a pas d'impact sur les services à la population, pas d'impact sur les heures d'ouverture de BNAQ, et contrairement à ce que le Syndicat semble affirmer, essentiellement, les postes touchés étaient des postes liés à la direction de la bibliothèque»

Le ministre Fortin fait valoir qu'au terme de la réorganisation, BAnQ comptera 709 employés, alors qu'il y en avait 706 en mars 2016. « J'estime que la BAnQ a toutes les ressources nécessaires pour mener à bien sa mission», assure-t-il.

PHOTO ANDRÉ PICHETTE, LA PRESSE

Le ministre québécois de la Culture Luc Fortin