Les quelques 300 manifestants contre la brutalité policière qui ont défilé mercredi soir dans les rues de l'est et du centre-ville de Montréal ont laissé sur leur parcours une voiture de police vandalisée, quelques vitrines brisées et des graffitis anarchistes.

Les policiers, à cheval, à vélo et à pied, étaient presque aussi nombreux que les protestataires, pour contenir les éventuels actes violents.

C'était la 21e édition de cette manifestation annuelle, organisée par le Collectif opposé à la brutalité policière (COBP). Le point de départ était la Place Valois, dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, qui «rime de plus en plus avec nettoyage social et gentrification», selon les organisateurs.

Partis peu après 19h, les activistes ont marché sur la rue Ontario en direction ouest, jusqu'à la rue Union, au centre-ville. C'est vers 20h15, alors que les manifestants ont changé de direction pour aller emprunter la rue Sainte-Catherine vers l'est, que les premiers méfaits ont été commis. Des vitrines du magasin La Baie ont notamment été brisées. Des pièces pyrotechniques, de la glace et des pierres ont aussi été lancés en direction des policiers et des représentants de la presse.

Les forces de l'ordre ont alors diffusé des messages demandant aux manifestants de se disperser, et des agents ont isolé quelques groupes qui semblaient agressifs.

Des participants s'étaient visiblement préparés pour de la casse: une jeune fille, sortant un marteau de son sac à dos, a donné plusieurs coups vigoureux dans la vitrine du magasin H&M de la rue Sainte-Catherine. Elle n'a cependant pas réussi à l'endommager.

Il n'y a eu aucune arrestation, et personne n'a été blessé.