Le chef de police Philippe Pichet n'a pas l'intention de démissionner, a-t-il assuré cet après-midi, alors que l'administration Coderre se prépare à le convoquer devant la Commission de la sécurité publique de la Ville afin qu'il s'explique sur l'obtention de mandats de surveillance contre des journalistes.

«Oui je l'ai» la légitimité pour rester en poste, s'est limité à dire M. Pichet, refusant de répondre aux questions des médias.

M. Pichet se trouve dans la tourmente depuis 36 heures.  Il a admis hier avoir été informé dès l'hiver dernier que des enquêteurs des Affaires internes du SPVM avaient demandé et obtenu des mandats de surveillance contre l'appareil téléphonique du chroniqueur Patrick Lagacé.

Cet après-midi, il a participé à une réunion régulière de la Commission de la sécurité publique de Montréal, où les élus municipaux peuvent poser des questions aux responsables de la police.

«Ce que j'ai fait ce matin, j'ai convoqué mon comité de direction à 9h. On a donné différents mandats. J'ai demandé à ce qu'on fasse un paquet de vérifications parce que vous avez soulevé de bons points», a-t-il dit en sortant de la réunion.

M. Pichet devra toutefois revenir devant cette même Commission pour s'expliquer plus longuement.

«La Commission de la sécurité publique [sera] mandatée afin d'étudier toutes les façons ou les procédés que le Service de police a lorsqu'il fait enquête (surtout avec situation qu'on a actuellement) sur les journalistes», a dit Anie Samson, responsable de la Sécurité publique au sein du conseil exécutif. «Le Service de police aura a expliqué leur méthode.»

Mme Samson a affirmé que M. Pichet avait «entièrement notre confiance».