Montréal n'imitera pas la Ville de Québec en interdisant carrément la présence de pitbulls sur son territoire. La métropole imposera plutôt un règlement pour mieux encadrer tous les chiens dangereux, a indiqué le maire Denis Coderre.

Le maire attendait le rapport du coroner sur le décès de la femme attaqué par un Pitbull avant de se prendre sa décision finale sur le sort de cette race de chien. Maintenant qu'il est établi que celle-ci est morte des blessures infligées par la bête, Denis Coderre présentera demain la stratégie qu'il compte adopter.

Cet exercice mènera à l'adoption d'un nouveau règlement sur les chiens dangereux, le maire rappelant que plusieurs races posent parfois problème. «Dans les années 1970, c'était le doberman. Dans les années 1980, le berger allemand. Là, c'est le pitbull. C'est pas juste une race, mais la notion de chien dangereux», a dit Coderre.

En entrevue à Gravel le matin plus tôt ce matin, le maire a pris soin de souligner que les propriétaires «ont des droits acquis». Interrogé sur l'interdiction adoptée par la Ville de Québec qui prévoit que les pitbulls n'auront plus droit de cité à partir du 1er janvier, Denis Coderre a répondu: «je ne suis pas dans le même état d'esprit. On ne peut pas euthanasier tous les chiens comme ça.»

Le projet de règlement devrait être soumis aux élus en août pour adoption en septembre, deux votes étant nécessaires. Montréal évalue qu'il y a 325 000 chats et environ 150 000 chiens sur son l'île. «Seulement 14% sont enregistrés», se désole Denis Coderre.

Le règlement ciblera aussi les propriétaires. Le maire insiste d'ailleurs pour dire que «des fois, il y a des problèmes des deux côtés de la laisse».