Une cinquantaine d'employés en grève du Vieux-Port de Montréal ont apporté jeudi leurs pancartes et leurs réclamations jusqu'au pied de la colline parlementaire, à Ottawa.

En grève depuis le 26 mai, les quelque 200 employés du Vieux-Port réclament des augmentations salariales.

«Nos salaires au Vieux-Port se situent d'un à huit dollars sous la moyenne pour les mêmes catégories d'emploi à Montréal. On a un rattrapage salarial à faire urgent», s'est plaint leur représentant syndical, Jacques Fontaine.

«L'enjeu salarial qui concerne les employés du Vieux-Port, c'est un enjeu de la classe moyenne à l'échelle du pays», de l'avis de M. Fontaine, qui brandit cette «classe moyenne» si chère au discours de Justin Trudeau et de son gouvernement.

«Si les employés fédéraux du Vieux-Port ne peuvent gagner un salaire décent en 2016, on se demande quel est l'avenir du travail au Canada tout court, étant donné que l'employeur est ultimement le gouvernement canadien», a-t-il fait valoir.

M. Fontaine et ses collègues ont dû se contenter de faire les cent pas au pied de la colline parlementaire. Le Syndicat des employés du Vieux-Port de Montréal, affilié à l'Alliance de la fonction publique du Canada, n'avait pas demandé de permis pour cette petite manifestation. Les policiers n'ont donc pas permis aux grévistes d'aller jusqu'en haut de la colline, aux portes des édifices parlementaires.

Les grévistes ont rencontré un député bloquiste et une députée néo-démocrate. Ils espéraient que leur passage à Ottawa soit remarqué. «Nous manifestons depuis trois semaines à Montréal. Ça n'a pas l'air à avoir d'effet», s'est désolé M. Fontaine.