L'école préscolaire et primaire Laurier, située au coeur du Plateau-Mont-Royal, est au nombre des établissements qui auront un besoin urgent d'investissements pour ne pas tomber en décrépitude. Des souris y ont élu domicile et elles commencent à grimper aux étages. Les exterminateurs ont beau y retourner presque chaque semaine, elles reviennent inlassablement, selon ce qu'a appris La Presse.

Dans les derniers mois, des professeurs se sont plaints de la situation auprès de la direction de l'école. Ils n'en peuvent plus de nettoyer les aires de jeu et de devoir jeter aux ordures des livres imbibés d'excréments et d'urine. Des enfants sont même tombés sur des souris mortes dans une aire de jeu. Les enseignants réclament d'urgence des bacs refermables pour ranger livres et objets, et souhaitent des moyens plus musclés pour enrayer la vermine. Quitte à devoir fermer l'école durant quelques jours.

«Au début, on trouvait des souris au sous-sol, dans les classes préscolaires, explique l'enseignante Marie-Hélène René. Mais maintenant, elles occupent les étages. C'est rendu que les élèves connaissent l'exterminateur par son prénom. Il s'appelle Bruno. Ce n'est pas normal. On n'en peut plus de nettoyer constamment. Aujourd'hui, une équipe de professionnels est venue pour tenter de trouver la source du problème. On espère que le problème va se régler.»

Une situation «complexe»

À la direction de la Commission scolaire de Montréal (CSDM), le porte-parole Alain Perron a assuré qu'une nouvelle équipe d'exterminateurs sera dépêchée sur les lieux. La situation est complexe, puisqu'il y a un protocole à respecter en matière d'utilisation de produits toxiques. Les exterminateurs se limitent donc aux trappes à souris et à des matières collantes. Et les souris sont tenaces, dit-il.

«Une équipe de professionnels va analyser la situation, ajoute-t-il. Il faut examiner les fondations. Il y a peut-être des fissures à colmater. Il faut localiser l'endroit par lequel les souris entrent dans l'école.»

L'école Laurier a été construite en 1969. Au fil des ans, elle a été visée par de nombreux travaux de mise à niveau. Elle a aussi été ciblée par la CSDM dans le cadre de son Programme sur la qualité de l'air en 2012. Elle ne faisait pas partie de la liste prioritaire, mais elle était à surveiller, avec un indice de 41 - contre un pointage de 80 pour les pires écoles.