Le maire Denis Coderre s'est défendu d'imposer aux élus membres de son parti des quotas de dons à récolter. Réitérant qu'il souhaite voir les partis municipaux disparaître, il invite à nouveau le gouvernement à revoir le financement des courses à la mairie.

La Presse révélait lundi matin qu'Équipe Coderre avait fixé un objectif de financement à chacun des élus municipaux membres de sa formation. Certains doivent récolter jusqu'à 6000 $ en vendant 20 billets à 300 $ pour participer à un cocktail avec le maire, en juin. «Il n'y a pas de quota», a réagi le maire, disant qu'il s'attendait simplement à ce que ses élus «fassent de leur mieux».

Denis Coderre a justifié cette pratique en disant que son parti avait hérité d'une dette de 450 000 $ lors de la dernière élection. Or cette dette est collective et tous les élus doivent donc contribuer à son remboursement. «Il ne faut pas partir en peur: on a une dette et il faut la régler. Si vous pensez qu'on peut nous acheter pour 300 $...», a laissé tomber le maire.

Surtout, insiste M. Coderre, tous les partis ont des objectifs de financement, ce qui inclut Projet Montréal qui a critiqué les objectifs fixés par Équipe Coderre.

Reste que le maire est visiblement agacé par la question du financement et en a profité pour réitérer son appel à la fin des formations politiques sur la scène municipale. «Il ne devrait pas y avoir de partis politiques dans le monde municipal quant à moi.»

En attendant, le maire en appelle à une révision du mode de financement. «Si le gouvernement veut s'assurer qu'on finance les partis politiques, qu'il donne un montant d'argent par rapport au nombre de votes.»